Snood à rayures

snood_debutBon, apparemment je suis vraiment obsédée par l’association bleu marine-rouge ! Après la couture avec la robe Belladone, c’est cette fois au tour du tricot d’afficher mes élans nautico-patriotiques, avec ce snood à rayures verticales.

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Il ne s’agit pas ici de jacquard mais de point de brioche (ou côtes anglaises), un point tout simple à base de jetés et de de diminutions qui a un rendu vraiment chouette en alternant des rangs dans deux couleurs différentes, créant ainsi des rayures verticales.

Sur l’envers ça donne des rayures aussi, mais pas pareilles :

snood_face

Je crois que l’air énervé sur la photo c’était pour faire croire que j’utilisais une force phénoménale pour étirer le tricot… mais je ne suis plus très sûre.

Pas grand chose de plus à dire sur ce snood, si ce n’est que j’ai été confrontée au cauchemar de bon nombre de tricoteuses : je suis arrivée à court de fil alors qu’il me restait tout juste un tiers des mailles à rabattre… Sauf qu’avec des rangs de 160 mailles, hors de question que j’en défasse quatre ou cinq pour revenir à l’endroit où j’aurais du enlever une répétition du point. J’ai donc récupéré un reste de laine d’à peu près la même grosseur, et à peu près la même couleur, pour rabattre les mailles restantes… Au final, boah, ça passe, personne n’ira regarder de près, surtout quand il est tout enroulé.

snood_erreur

Pour les détails techniques, ce snood a été tricoté en Omega+ de Lang Yarns. C’est un mélange de nylon et d’acrylique, ce qui détonne un peu avec ma nouvelle lubie de « je-tricote-des-matières-nobles-parce-que-les-filles-sur-internet-disent-que-c’est-mieux » mais les couleurs sont vraiment riches et brillantes donc je l’aime beaucoup.

snood_fin

Snood à rayures
Point de bricohe
Omega+ de Lang Yarns, 2 pelotes de chaque couleur
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La solitude du boléro

bolero_mauve_paysage
Ça doit être triste d’être un boléro en dentelle.

Ça ne sert à rien.

Ça ne va avec rien.

Reliquat désuet d’une époque révolue.

Allez, va, je t’aime quand même.

bolero_mauve_dosN’allez pas croire le contraire, hein ! En l’occurrence, je le trouve très chouette sur cette robe, mais je ne peux le porter avec rien d’autre de ma garde-robe. Mais vraiment, rien. Nada. Zéro.

Ce n’est pas seulement la couleur qui cloche (mais qu’est-ce qui m’a pris de prendre du mauve alors que je n’ai rien d’autre en pastel ?) mais aussi la forme qui, portée avec un haut à bretelles, me laisse deux étranges triangles de peau nue au niveau des aisselles. C’est pas vraiment que ce soit moche, mais c’est… bizarre.

Le modèle est très chouette, très rapide à faire et le point de dentelle est ultra-simple à retenir. La laine, la Venezia Worsted de Cascade Yarns, est une merveille de douceur et de brillance. Mais l’un dans l’autre, ça reste un boléro mauve en dentelle, et je doute qu’il sorte beaucoup de mon armoire, sauf avec cette robe, et encore, quand je me sens d’humeur particulièrement fifties.

bolero_mauve_devantOh, et bien sûr, qu’est-ce que j’ai fait après l’avoir fini ? Commencé un autre boléro pardi !

bolero_mauve_gros_plan
Boléro mauve
Réalisé en avril 2013
Modèle Little Silk Shrug, du livre Lace Style
Cascade Yarns Venezia Worsted : presque 1 écheveau
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Châle Barbe à papa

chale_rose_dosEnfin ! Ce châle, terminé en janvier, je l’avais commencé en juillet, et il m’a occupée durant de nombreux trajets en train, en voiture, en métro… Il faut dire qu’il est grand, et que les rangs, surtout au début, sont fort longs, puisqu’on commence par tricoter la bordure extérieure. Ah oui, le modèle, pardon ! Il s’agit de la Ene’s Scarf du livre Scarf Style, sur laquelle je bavais depuis que j’avais acheté le livre il y a de nombreuses années. Ça fait plaisir d’avoir enfin le niveau pour me lancer !

chale_roseMaintenant que j’ai un châle à moi (après en avoir fait un pour ma grand-mère, un pour ma mère et un pour ma sœur), j’ai hâte qu’il fasse un peu plus chaud pour pouvoir le porter jeté nonchalamment sur mes épaules…

chale_rose_devant… parce que pour l’instant c’est plutôt en mode tout roulé en boule (mais ça tient plus chaud !).

chale_rose_roulePour le tricoter j’ai choisi la Malabrigo Lace, couleur Damask Rose. Le rendu est très chouette, elle a une belle couleur bois de rose, et une texture toute douce et duveteuse. J’ai l’impression d’avoir une barbe à papa autour du cou, mais en plus chaud et en moins collant. Par contre j’ai peur qu’elle ne vieillisse pas très bien, car elle feutre énormément. J’ai du m’y reprendre plusieurs fois pour le début, le temps de comprendre le diagramme, et le temps de finir de monter les 375 mailles, le début du rang avait déjà feutré et les mailles étaient complètements collées entre elles. ARGH. Heureusement sur le reste du châle c’était moins flagrant.

chale_rose_detailJ’en ai profité pour étrenner mon nouvel appareil photo, reçu pour mon anniversaire. Et oui, ça y est je me suis lancée, j’ai un reflex ! Un Canon EOS 600D pour être exacte… Et il fait des belles photos ! Je suis ravie. Il ne me reste plus qu’à recevoir mon sac Jo Totes pour le trimballer : gros coup de folie mais ils sont super beaux… Je voulais absolument un sac qui fasse plus sac à main que sac à appareil photo (la trouille de me le faire piquer), et j’ai craqué sur cette marque découverte sur le blog The Dainty Squid. J’ai pris le Millie en coloris Marigold mais ils sont tous plus jolis les uns que les autres !

Mais revenons à nos moutons (mérinos) ! Après avoir terminé le châle, il me restait environ un demi-écheveau, et je m’en suis servie pour réaliser un col tout simple, des côtes 1/1 tricotées en rond. Je mets le lien quand même vers le modèle mais c’est pour la forme : il s’agit du Cashmere Cowl de Purl Soho.

col_1Je l’ai juste tricoté moins long que préconisé dans le modèle (8 inches au lieu de 13) car il s’agissait d’un cadeau pour ma maman qui, contrairement à moi, n’a pas un cou de girafe. Il est tout doux et bien chaud, elle est ravie et moi aussi du coup 🙂

col_2Châle Barbe à papa
Commencé en juillet 2012
Terminé en janvier 2013
Modèle Ene’s Scarf
Malabrigo Lace coloris Damask Rose : 140g
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Col Barbe à papa
Réalisé en janvier 2013
Malabrigo Lace coloris Damask Rose : 42g
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Gilet bleu canard

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Il aura trainé ce gilet ! Commencé il y a un an et demi, il est en fait monté plutôt vite (aiguilles 4 et les pièces sont relativement petites), mais c’est la couture qui m’aura pris plus d’un an. Il faut dire que j’étais maudite avec le raglan : j’ai cousu le premier côté impec’, mais pour le deuxième c’était gaffe sur gaffe : j’ai cousu le côté de la manche avec celui du devant, puis la partie raglan du devant à celle du dos (au lieu de la coudre à celle de la manche)… avec à chaque fois plusieurs mois de pause pour me remotiver à découdre le tout et recommencer. Bref, j’ai lutté.

gilet_devantMais le résultat vaut largement le coup ! J’adore le modèle, issu du catalogue Phildar BO Basics de l’été 2008 : des manches au coude légèrement blousantes et une longueur qui est parfaite pour porter avec mes robes et mes jupes taille-haute. La laine aussi est fantastique : elle m’avait été offerte il y a quelques années par ma grand-mère suite à nos traditionnelles virées annuelles au magasin d’usine Créa Laines de Mont d’Origny (pour les Picardes, les ventes promotionnelles y ont lieu deux fois par an de mémoire, et on y trouve de très belles laines à prix très bas). Et elle ne s’était pas trompée sur mes goûts ! Du 100% mérinos vraiment somptueux (les photos ne lui rendent pas honneur comme il faudrait), et doux, et qui donne un tricot très régulier, et dans ma couleur préférée, j’ai nommé le bleu canard.

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Le plus gros souci que j’aurais eu avec ce gilet, ça aura finalement été de trouver des boutons adaptés. Après avoir cherché pendant un an le bon coloris de bleu, j’ai fini par baisser les bras et opté, sur les conseils de ma mercière, pour des boutons en noix de coco retournés sur l’envers. J’aurais préféré en trouver des en bois dans ce même coloris car j’avais peur que la noix de coco donne un côté un peu trop « ethnique », mais finalement j’aime beaucoup. Je n’ai pas bloqué le gilet qui tombait déjà pile à ma taille. La bande de côtes remonte encore un peu mais je pense que ça lui passera avec le temps. Pour l’instant j’ai envie de le porter tous les jours !

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Gilet bleu canard
Commencé en juillet 2011
Terminé en décembre 2012
Gilet 11 du catalogue Phildar BO Basics 2008
Taille 38-40
Mérinos Textile de la Marque
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La tête dans le tricot

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En hiver, j’hiberne, et je profite de mes longues soirées au chaud dans mon canapé pour me remettre au tricot. Pour me changer un peu les idées de mes projets en cours qui traînent et n’en finissent pas, je me suis lancée dans la confection de bonnets. C’est peu habituel chez moi car je n’ai pas du tout une tête à chapeau et donc je n’en porte jamais. Par contre j’ai plein de restes de laine à utiliser, et les bonnets c’est parfait pour ça ! Et en plus ça permet de s’essayer ou s’entraîner facilement à différentes techniques, sans pour autant y passer des heures.

bonnet_raye_porte

Le premier est le modèle Turn A Square de Jared Flood, sur lequel je suis tombée par hasard alors que j’avais dans ma caisse à pelotes une demi-pelote de Noro Kureyon dont je ne savais que faire. J’aime beaucoup les modèles qui jouent avec les rayures sur de la laine qui change de couleur, comme la Noro Striped Scarf, mais ça fait tout de même cher de l’écharpe alors un bonnet c’était parfait.

bonnet_raye_plat

Je l’ai tricoté en rond, d’abord avec des aiguilles circulaires puis à quatre aiguilles (beuah j’aime pas ça), en m’essayant à la technique des Jogless Stripes pour tricoter des rayures sans démarcations : résultat nickel, sur l’endroit on ne voit pas du tout le changement de rang.

C’est un modèle très motivant à tricoter, à chaque fin de rayure on se dit « allez encore une et j’arrête », on a envie d’arriver à la couleur suivante, et résultat le bonnet est fini super vite.

bonnet_raye_haut

Sur le dessus, les rayures forment un motif de carrés normalement assez sympa, sauf que je n’ai pas réussi à le bloquer comme il fallait. Personnellement je n’ai pas de saladier qui fasse pile poil la taille et la courbure de ma tête, et je me dis que le bloquer à plat ça risque de laisser des marques au niveau de la pliure. Des idées ?

beret_porte

Pour le second, j’ai utilisé un demi-écheveau de Malabrigo Merino Worsted, qui me restait sur les bras après une erreur d’achat pour l’écharpe tricotée récemment. La couleur « American Beauty » tendant en fait plus sur l’orangé que sur le rouge vif, j’avais racheté de la laine bien rouge pour l’écharpe et mis de côté deux des écheveaux pour faire un boléro, mais je n’avais pas d’idées pour le troisième.

Après avoir longuement hésité sur des modèles de béret Phildar, je me suis finalement penchée sur le Buttercup Beret de Sarai Mitnick (de Colette Patterns, décidément cette fille est douée partout). Un vrai plaisir à tricoter, avec juste ce qu’il faut de torsades pour que ça soit intéressant, mais pas trop pour avoir quand même des rangs tranquilles sans galérer avec l’aiguille auxiliaire.

beret_plat

Ici pas de problème pour le blocage, j’ai utilisé une assiette (peut être un poil trop grande mais ça passe). Vu du dessus il est tout rond c’est top.

Ce béret là a été offert à ma soeur pour son anniversaire (après l’avoir forcée à rester dehors dans le froid le temps de prendre les photos). L’autre je ne sais pas, je crois que je vais le garder pour moi car j’aime bien les rayures mais je ne suis pas encore super convaincue du résultat porté. Et pour Noël, j’ai encore d’autres bonnets sur mes aiguilles…

beret_arriere

Bonnet rayé
Réalisé en décembre 2012
Modèle Turn A Square
Malabrigo Worsted coloris Paris Night : 40g
Noro Kureyon coloris 170 : une demi-pelote
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Béret torsadé
Réalisé en décembre 2012
Modèle Buttercup Beret
Malabrigo Worsted coloris American Beauty : 60g
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De la qualité des appareils photo. Le cas de l’écharpe « varicelle »

echarpe1J’ai profité d’un week-end de repos surprise pour prendre des photos de l’écharpe déjà évoquée ici, offerte à mon copain pour le consoler de sa semaine en quarantaine avec la varicelle. Sur l’écharpe en elle-même, il n’y a pas grand chose à dire : 46 mailles en aiguilles 5,5, et du point de blé pendant des kilomètres pour venir à bout des trois écheveaux de Malabrigo Merino Worsted, histoire de pouvoir faire plusieurs tours et d’avoir une écharpe bien chaude et douillette pour l’hiver.

Les photos par contre, ne sont vraiment pas terribles. Depuis bien un an maintenant, je me débrouille pour profiter de deux de mes copines de Yabooms, qui ont chacune un super Reflex, pour prendre les photos de mes robes ou de mes tricots. Ce qui explique que souvent je ne poste mes projets que plusieurs semaines après les avoir finis, puisque malheureusement elles ont aussi une vie de leur côté. Mais je préfère m’organiser et les harceler plutôt que de prendre des photos dans mon coin avec le retardateur de mon petit compact. Car ce qui me plaît particulièrement dans ces loisirs, c’est le rapport à la matière, la texture, la couleur, et cet aspect là se perd dès que l’on baisse en qualité d’images. La preuve :

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Prise avec mon Fujifilm Finepix

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Prise avec un Canon EOS 550D

La photo de droite est celle du châle réalisé au printemps pour ma soeur, prise par Diane avec son Reflex. La photo de gauche, je l’ai prise hier avec mon APN compact, un Fujifilm qui date de 2006,  dans des conditions de luminosité similaires. Si la laine n’est pas exactement la même (Malabrigo Worsted pour l’écharpe, et Malabrigo Sock pour le châle), c’est par contre le même coloris : Ravelry Red, un superbe rouge profond et saturé. Dès lors on voit bien les dégats sur la photo de gauche : la couleur est complètement cramée, limite stabilo rouge fluo.

J’avais suivi avec grand intérêt le débat sur le traitement des photos sur les blog de couture (sur le blog de Paunnet d’abord, puis sur Thread&Needles). Je ne me sens pas particulièrement concernée par l’aspect « mise en scène » de certaines (c’est très joli mais pas forcément ce que je recherche sur des blogs de couture/tricot), et, s’il m’arrive de retoucher les photos pour enlever un cheveu qui s’est malencontreusement glissé sur le tissu, ou un poteau un peu trop distrayant à l’arrière plan, je proscrit complètement les retouches qui vont changer le rendu ou le tombé d’un vêtement (je suis toujours très fâchée contre madame Burda et son histoire d’ourlet invisible… complètement invisible). Par contre je me rends compte que plus ça va, et plus je suis exigeante sur la qualité des photos. J’ai dans mes brouillons des dizaines de photos d’en-cours ou d’avant/après de blocage de tricots, mais qui sont tellement surexposées, floues, bruitées que je ne les poste pas. Les shootings de projets finis, j’adore, mais c’est vrai que sans mon propre matos il y a des choses que j’aimerais parfois montrer et que je ne peux pas et ça me fait enrager…

Alors maintenant j’hésite. Je ne suis pas vraiment une photographe dans l’âme, et typiquement l’APN que j’ai ne me sert qu’à prendre des photos pour ce blog (c’est dire, donc, si je le sors souvent). J’ai eu la chance d’avoir des cours de photo lors de mes études donc je sais me servir d’un Reflex, mais je me demande si ça vaut le coup de m’en acheter un (c’est cher ces bêtes là, tout de même), si je ne l’utilise que pour ça. Est-ce que ce n’est pas donner un peu trop d’importance à ce blog ?

Enfin, en vrai, l’écharpe est douce et moelleuse et elle a une très belle couleur. C’est ça qui compte, après tout…

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Echarpe Varicelle
Réalisée en novembre 2012
« Patron » maison
Malabrigo Worsted coloris Ravelry Red : 3 écheveaux

Châle simplissime

Après mon dernier châle, je suis tombée complètement amoureuse de la Malabrigo Sock : très douce, elle glisse bien, se tient bien, et surtout est disponible dans une myriade de magnifique coloris. Et comme j’ai la chance (ou la malchance, c’est selon) d’aller souvent travailler dans des bureaux à deux pas de Lil Weasel, c’est devenu un rituel de la pause déjeuner d’aller y zieuter les pelotes histoire de m’inspirer un peu. En voyant le coloris Ravelry Red, j’ai tout de suite pensé à ma sœur, qui adore le rouge, et j’ai craqué pour un écheveau malgré ma todo list déjà bien remplie. Mais il faut dire que cette couleur est vraiment fabuleuse, intense et juste chinée ce qu’il faut.

Quant au modèle, il s’agit du Age of Steam and Brass Kerchief, que j’ai lui aussi découvert parmi les modèles en démonstration chez Lil Weasel. C’est un modèle très simple, parfait pour tricoter devant un film puisqu’il ne se compose presque de jersey, à l’exception de quelques rangs de jetés et de diminutions de temps en temps histoire de quand même faire quelques trous. J’ai rajouté deux répétitions par rapport aux instructions afin d’obtenir un châle d’une taille décente.

Rien de plus à dire à son sujet, si ce n’est que c’est un modèle vraiment parfait pour mettre une laine en valeur, et je me vois bien en refaire une version pour moi à l’occasion. Je me suis lancée entre temps dans une Ene’s Scarf, et il n’y a pas à dire, même si le modèle n’est pas si compliqué en soi, la transition est difficile après avoir passé du temps en pilote automatique !

Châle pour ma soeur
Réalisé en juin 2012
Modèle The Age of Brass and Steam Kerchief, ajout de 2 répétitions
Malabrigo Sock coloris Ravelry Red : 90g environ

Llama llama

Avec le froid qui s’éternise, rien de mieux pour se réchauffer les yeux qu’un post tricot bien douillet : voici donc Llama llama, un snood en jacquard aux couleurs qui piquent les yeux. L’ayant fini fin mars, à l’époque où le printemps est arrivé, j’étais un peu dégoûtée de ne pas m’y être prise plus tôt, mais comme finalement le printemps est reparti j’ai tout de même pu le porter !

J’avais réalisé les mitaines assorties l’an dernier pour l’anniversaire d’une amie, et il me restait beaucoup de laine. Comme mon bac à laine commence à déborder, j’ai pris la résolution d’alterner projets classiques et projets déstockage, en essayant d’utiliser au maximum les pelotes orphelines qui me restent systématiquement sur les bras après un tricot. J’ai donc récupéré les restes des mitaines, ainsi que ceux d’un pull réalisé l’an dernier, pour faire ce snood. J’en ai également profité pour tester mon premier tricot sur aiguilles circulaires, et verdict : tricoter toujours dans le même sens, pour du jacquard, c’est le pied ! Du coup le modèle était très facile à tricoter, une fois le coup de main pris pour faire suivre les fils, et je suis assez fière de moi sur ce coup là, ça ne tire pas sur l’endroit comme ça le faisait avec les mitaines.

Par contre, autant j’ai bien aimé le tricoter, autant je suis assez dubitative du résultat une fois porté. Je ne sais pas si ça le fait avec les snoods en général ou si c’est le fait que ce soit en jacquard, ou bien si c’est la laine qui est trop molle, mais je trouve qu’il tombe mal. Il roulotte, ça c’est inévitable avec le jersey, même après un bon blocage, et même si je suis très fière de l’envers du jacquard ce n’est tout de même pas aussi joli que l’endroit. En plus, même si j’adore les couleurs, je trouve qu’elles me donnent très mauvaise mine. Mais bon… qui peut résister à une ribambelle de lamas !

Snood à lamas
Fini en mars 2012
Phildar Accessoires Automne/Hiver 2010-2011
Partner 6, coloris Ardoise, Caban, Mure et Petunia
Galapagos, coloris Safran

Et un deuxième châle !

Ouhla, c’est un peu mort ici ! Remarque quand j’y réfléchis, ça reflète bien ma production couture/tricot du moment. Mon travail me prend énormément de temps, et la machine à coudre et les aiguilles sont restées dans leur placard depuis un bon mois… Comme je n’arrive pas à me dégager d’après-midi entier, je n’ai pas trop le courage de commencer un gros projet, mais une visite à l’Aiguille en fête demain devrait me remettre en selle ! Pour le moment, je profite d’une accalmie surprise pour poster les photos du châle réalisé pour ma maman pour Noël, dont j’avais déjà parlé ici.

Il s’agit donc du Travelling Woman, dont j’avais trouvé la traduction française dans un article sur Thread&Needles. Je n’ai pas rajouté de répétitions, donc au final il n’est pas très grand, juste assez pour le porter en chèche.

C’est un patron très agréable à tricoter, pas trop répétitif mais facile à retenir. Contrairement à l’Abyssal, il se tricote du haut vers la pointe, ce qui évite de s’ennuyer sur la fin avec des rangs raccourcis interminables.

Par contre le pdf comporte quelques erreurs dans la traduction en français des explications (il manque des jetés par ci par là), ce qui m’a joué quelques tours, et du coup l’endroit de la naissance des motifs sur les côtés n’est pas vraiment très propre. Un conseil donc : mieux vaut se reporter au diagramme !

Pour la laine, j’ai utilisé un écheveau de Malabrigo Sock, en coloris Cordovan, un beau marron changeant (la couleur est bien plus profonde en vrai que sur les photos). Il m’en reste 45g sur les 100 de l’écheveau. J’aurais pu rajouter des répétitions du motif pour l’agrandir mais je crois que sa nouvelle propriétaire l’aime bien comme ça. En tout cas la Malabrigo Sock est vraiment fantastique à tricoter comme à porter ! J’avais l’habitude par le passé de n’acheter que des laines Phildar mais au final je me rends compte qu’ils ont un très mauvais rapport qualité prix : cela revient à environ 16€ pour 400m de Malabrigo, quand la merinos de Phildar est à 6,95€ les 136m. Et sans parler de la tenue de leurs laines sur le long terme : pluches, feutrage, l’horreur quand on a passé des mois sur un ouvrage, de quoi se dégouter du tricot…

Pour revenir au châle je suis un peu déçue par les photos qui ne le mettent pas très bien en valeur, je le trouve bien plus beau en vrai, que ce soit au niveau du point ou de la couleur. C’est difficile de prendre de la dentelle en photo ! Si vous avez des conseils ou astuces je suis preneuse…

Châle pour ma maman
Réalisé en janvier 2012
Modèle Travelling Woman, sans ajout de répétitions
Malabrigo Sock coloris Cordovan : 55g environ

Premiers pas en tricot dentelle

Ça fait longtemps que je tricote, mais depuis le jour où j’ai pigé le calcul des augmentations chez Phildar, je me suis toujours cantonnée à des pulls assez basiques. J’avais beau baver devant les belles réalisations de Saki et Eolune, faire un châle ça me paraissait hors de portée : trop long, besoin de trop de concentration pour suivre les diagrammes compliqués, trop risqué si on perd une maille. En plus sur les forums (je trainais beaucoup sur Tricotin fut un temps) les initiés semblaient parler un langage codé, entre les noms de châles, de fils, et les instructions cryptiques en anglais…

k1 tbl, [k1 tbl, YO, k1] in next st, k3, M1, pm, k1,pm, M1, knit to last 2 sts, [k1 tbl, YO, k1] in next st, k1. tbl.

Hein ??

Mais c’était sans compter sur la véritable mine d’or qu’est Thread and Needles et cet article sur la dentelle, destiné aux débutants, qui m’a convaincue de sauter le pas avec ce fameux modèle simplissime, en français et sans diagramme compliqué : le châle Abyssal. Pas de fantaisies pour une première fois, je suis donc allée acheter la laine recommandée pour le modèle : l’Alpaga de la Droguerie, dans une couleur joliment mais bizarrement nommée Matin d’Automne, mais que j’éprouve un besoin irrépressible d’appeler Glacier. Non mais quand même, c’est plus parlant…

Et alors autant, oui, je suis d’accord, elle est douce, oui il y a plein de couleurs toutes plus chatoyantes les unes que les autres, oui elle rend très bien tout ça tout ça ; autant tout ça est loin de compenser la détresse psychologique profonde causée par une visite chez la Droguerie pour y acheter de la laine : « est-ce que je suis bien au bon endroit ? », « ça fait quarante minutes que j’attends plantée là, c’est bizarre tout de même », « peut-être que je devrais aller faire la queue pour les bijoux », « oui mais si je bouge je remets mon compteur à zéro »… ARGH. Donc je pense bien que ce sera ma première et dernière expérience avec les laines de la Droguerie…

Le modèle est effectivement très simple à réaliser, le point se retient bien, et c’est agréable pour une fois de tricoter sans faire autre chose (regarder la télé typiquement) mais en se concentrant sur ce qu’on fait. Du coup à force de métro et de train quotidien il a été vite fini (plus vite que je le pensais), même si j’avoue avoir trouvé le temps un peu long sur la fin à enchainer les rangs raccourcis en jersey…

Je l’ai offert pour Noël à ma grand-mère, tricoteuse émérite (pour info c’est elle qui a réalisé la robe en laine qu’on aperçoit sur les photos ! C’est un patron du Burda couture facile A/H 2008).

Du coup fort enthousiasmée par cette première expérience, j’ai enchainé avec un Travelling Woman (attention le patron comporte quelques erreurs par rapport au diagramme) en Malabrigo Sock, dont je vous parlerai bientôt. Il a presque été fini à temps pour l’offrir à ma maman pour Noël, mais avec mon déménagement il est toujours en attente d’un bon blocage…

Châle « Premiers pas »
Réalisé en décembre 2011
Modèle Abyssal
Laine Alpaga de la Droguerie – couleur Matin d’automne