Ma nouvelle robe préférée

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Après une grosse période de « mouais » en couture, j’avais envie d’un projet inratable, d’une robe facile à coudre et facile à porter, qui me mette la patate à 200%. Du coup j’ai jeté mon dévolu sur le joyau de mon stock : ce magnifique Liberty, offert par ma maman l’an dernier. Ce tissu, j’en suis tombée raide dingue, pas seulement parce que le turquoise/bleu canard c’est mon kif, mais surtout à cause du motif : des étagères et des étagères de livres ! Si si, je ne l’invente pas, sur certains on voit même les détails de la reliure. Parfait pour satisfaire mon côté geek nerd thésarde intello fille qui lit des livres. En plus il porte le doux nom de Doctor Tulloch, et moi quand je serai grande je veux être Doctor, et aussi me marier avec the Doctor, alors Doctor Tulloch et moi on était clairement faits l’un pour l’autre.

Ce patron aussi (la fameuse robe Dolce Vita de Burda), il était fait pour moi. Il a tous les éléments que j’aime dans une silhouette : un décolleté en U, des mancherons, la taille cintrée et des fronces à gogo. Je l’avais déjà fait une première fois lors de la sortie du magazine, mais le résultat n’était pas terrible (je l’avais faite une taille trop grande et puis le combo vichy rose + croquet était tout de même un peu trop kitsch) et j’avais fini par m’en séparer. J’étais toutefois convaincue qu’une fois à ma taille, ce serait le patron idéal, alors j’ai retenté le coup.

tulloch_devantEn recopiant le patron dans la bonne taille cette fois, je me suis rendue compte que la version précédente n’était pas en 38 comme je le pensais, mais en 40 ! La faute aux patrons Burda qui commencent parfois en 34 et parfois en 36 (enfin, surtout la faute à moi qui ne vérifie jamais…). Pas étonnant qu’elle ait été bien trop grande !

Du coup maintenant, en 36, elle me va vraiment nickel. On voit bien quelques plis sur les photos mais ils proviennent surtout du fait que je l’ai portée non-stop depuis qu’elle est finie. Je l’adore !

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Là où je suis très contente de moi, en plus d’avoir masterisé la technique dite « de la cuillère en bois » pour le montage des coutures d’épaule, c’est sur les fronces. Je l’ai évoqué dans le post précédent, jusqu’à il y a quelques temps, il y avait peu de choses que je détestais plus au monde que de faire des fronces. Ça prend du temps, il faut bien se concentrer pour faire des lignes de piqûres bien parallèles, pour répartir les fronces bien équitablement, et quand on a presque fini, CRAC ! Il n’y a plus qu’à tout recommencer…

Sauf qu’entre temps je suis tombée sur ce post de blog chez Colette, sur la différence entre 2 et 3 rangs de fils de fronce. Et ça a été une révélation ! Avec trois rangs au lieu de deux, les fronces sont mieux réparties, plus jolies, mais en plus j’ai l’impression que le fil a beaucoup moins de chances de casser (0% de chances si l’on en croit mes expériences jusqu’ici mais je ne suis pas sûre d’être statistiquement valide). Ici j’ai également réglé le point un peu moins long qu’à mon habitude (sur 4 au lieu de 5) et je trouve le résultat super top. Ci-dessous, les fronces en vue subjective à la première personne quand je penche la tête pour les admirer :

tulloch_plisLa robe est aussi doublée dans un voile de coton beige dont la couleur rappelle les détails du motif, et qui contient un peu de polyester histoire d’avoir un peu moins besoin d’être repassé. Il vient du Marché St Pierre et c’est vraiment un régal à porter contre la peau, je crois que je n’achèterai plus que ça pour doubler mes robes en coton.

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Sur ce je vous laisse, ma robe sort du lavage, je m’en vais la remettre et me rouler dedans.

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Robe Doctor Tulloch
Réalisée en avril 2013
Burda 02/2011 – Robe 101
Taille 36
Liberty Doctor Tulloch de chez Tissus Reine
Voile de coton/polyester du Marché St Pierre

Procrastination Niveau 60

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Attention les yeux, ceci n’est pas une nouvelle robe, oh que non ! C’est même, si mes souvenirs sont bons, la première robe que j’ai cousue, il y a plus de six ans… C’est la robe qui m’a appris les plis. Qui m’a fait détester les fronces, à force de cassages de fils intempestifs. Qui m’a fait sacrément douter aussi, parce que je l’avais faite trop grande et qu’elle baillait sur les côtés au point de ne pas être mettable en l’état (et pas question à l’époque de découdre pour reprendre, surtout que le devant supérieur est doublé).

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A présent elle a des bretelles classiques, mais à la base c’est une robe dos-nu, dont les bretelles se nouent derrière la nuque, comme on peut presque le voir sur la photo du patron ci-dessous :

burda8045A y regarder de plus près, on dirait bien que même sur le mannequin le devant baille un peu sous les bras… Sur moi, c’était pareil, en bien pire, alors du coup pour la porter je faisais d’abord un nœud à chaque bretelle sur le devant, avant de les nouer ensemble sur la nuque, histoire de rentrer un peu d’ampleur. Mais ça faisait quand même deux grosses boules moches, donc je crois bien que, malgré ma grande fierté d’avoir réalisé une robe avec plein de fronces et plein de fraises, les fois où elle est sortie du placard se comptent sur les doigts de la main (allez, des deux mains, soyons généreux).

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Je suis tombée dessus l’autre jour lors du remisage annuel de mes gros lainages d’hiver pour laisser la place aux robes d’été (ce qui était un peu anticipé au vu des températures actuelles, je dois l’avouer). Prise d’un coup de folie, me voilà en train d’épingler les bretelles au dos, de pincer l’ampleur du devant, et quatre petites coutures main plus tard, c’est bon, c’est fait. C’est pas parfait, mais c’est portable. Ça m’a pris dix minutes. Il m’aura fallu six ans.

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S’en suit ma question existentielle du moment : peut-on encore porter une robe avec des fraises quand on a 25 ans ? Que dire alors du combo robe à fraises + chaussures à fraises ?

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Robe à fraises
Burda 8045
Taille 38
Réalisée en … 2006 ?
Coton à fraises du Marché St Pierre

Couture bof

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J’ai un peu un coup de mou niveau couture en ce moment. Je commence à décalquer un patron, et au moment de couper le tissu, non, je le sens pas, alors je mets de côté. Pour les photos c’est un peu pareil, alors après trois tentatives ratées ou avortées faute de beau temps, je me suis forcée à immortaliser en intérieur, dans mon petit appart’ mal éclairé, deux réalisations qui datent du début d’année, et desquelles je ne suis pas franchement convaincue.

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La première est une jupe taille haute, et elle est rose. Très rose.

J’avais repéré sur le blog de Mag sa superbe robe Belladone*, et en particulier la gabardine framboise dans laquelle elle l’avait réalisée et qui me semblait convenir à merveille pour la jupe Burda sur laquelle j’avais craqué :

Image_BurdaJ’ai donc couru au Marché St Pierre acheter ce que je croyais être le même tissu (mais en fait elle avait dit Marché St Michel, Mag, pas St Pierre !), et qui s’est avéré être en fait une gabardine stretch bien plus flashy. Alors même si j’aime beaucoup la couleur, je pense que le tissu en lui même n’est pas si adapté que ça, puisqu’il marque énormément les plis. Dès que je m’assois, c’est l’horreur. Et puis, elle brille beaucoup, quand même…

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Si je ne suis pas convaincue par le choix du tissu, c’est vrai que le patron lui même est top, comme l’avaient notamment souligné Mag et Saki. La jupe a une taille haute très flatteuse, des poches stylées, et se ferme avec des boutons cachés (même si là encore mon choix de tissu raté fait que le rendu n’est pas génial). J’ai envie de dire que je la referais dans un meilleur tissu, mais je me connais, et ma todo list est déjà si longue !

* Belladone dont j’ai d’ailleurs hérité puisque Mag ne la mettait pas, et qu’elle était pile à ma taille ! Merci encore Mag ! Je l’ai mise pour faire une présentation en conférence, c’était parfait, c’est devenu ma robe porte-bonheur 😉

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La seconde est un t-shirt en jersey, à « l’encolure bien large », d’après la description du patron Burda. Alors ça pour être large, elle est large. Borderline vulgaire je trouve même. (C’est marrant comme porter un bustier ne me pose pas de problème, mais en rajoutant des manches, ça parait tout de suite moins habillé. Elle est où la logique ?)

J’aime beaucoup la couleur (du bleu canard !), et le tissu, un jersey très fin, est ultra confortable, mais je me demande tout de même si c’est portable. Il y a plein de détails que j’aime bien, pourtant : les découpes raglan dans le dos, la couture le long des manches, l’ourlet bien large aux poignets… Mais un décolleté pareil, surtout par ce temps-ci, c’est un coup à attraper une pneumonie !

Je crois que pour me rebooster un peu, je vais me lancer dans un projet pas compliqué et à succès garanti, du style refaire une robe Dolce Vita, ou un patron Deer&Doe. C’est quoi vos trucs pour remonter en selle quand vous avez l’impression d’être dans une mauvaise phase en couture ?

Jupe très rose
Burda 05/2012 – Jupe 106B
Taille 36
Gabardine stretch du Marché St Pierre

T-shirt à encolure très large
Burda 12/2006 – T-shirt 107B
Taille 36
Jersey du Marché St Pierre

Bon ben… j’ai cousu une cape

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J’ai failli titrer ce post « Cape ou pas cape », mais la police des jeux de mots a toqué à ma porte pour me dire qu’il avait déjà été trop utilisé (85 200 fois, d’après mon ami Google), il faudra donc se contenter d’un titre plus sobre.

J’avais commencé cette cape en automne 2011, et je l’avais laissée en plan car je bloquais sur un passage. Sauf que d’après mes copines hype, c’est la dernière année où je peux la mettre, alors je me suis forcée à la ressortir pour pouvoir en profiter un peu, parce que dès l’an prochain j’aurais l’air d’une cloche et les gens me pointeront du doigt dans la rue en se moquant de mon look « so 2010 ».

Quel triste spectacle que ce visage naïf qui ignore que son look est déjà out.

Quel triste spectacle que ce visage naïf qui ignore que son look est déjà sur le déclin…

Le passage en question, c’est l’ourlet du bas. Un ourlet de 4cm, à faire sur l’arrondi convexe du devant et du dos, mais surtout sur l’arrondi concave des côtés. En gros, sur le devant et le dos, pas de souci en répartissant l’ampleur du surplus en formant de petites fronces, par contre pour les creux du côté, les surplus tirent sur le tissu et ça tombe n’importe comment. Désemparée, je me tourne vers Madame Burda en espérant davantage de détails, et là, que vois-je ? Un flagrant délit de photoshoppage !

La photo du magazine…

Et en zoomant un peu…

Ben alors, Madame Burda, on enlève les ourlets des photos parce qu’ils sont moches ? C’est pas joli joli pour un magazine de couture ça ! Je savais bien que tu avais tendance à faire prendre des poses étranges à tes mannequins pour faire croire que telle ou telle robe-sac-à-patates était ajusté à la taille, mais de là à photoshopper un ourlet ! Ca fait partie intégrante du patron, alors s’il y a un ourlet moche visible quand la cape est ouverte, mieux vaut le savoir avant, pour, je ne sais pas moi, rajouter une doublure ou quelque chose dans ce goût là…

Bien entendu, comme l’ourlet est visible, pas question de cranter les surplus, et je désespérais devant mes arrondis tordus. C’est ma maman qui m’a sortie de l’impasse en m’expliquant que j’aurais dû anticiper l’ourlet lors de la découpe et prévoir davantage d’ampleur dans les surplus à ce niveau là, mais que pour compenser, je pouvais déjà défaire la couture au niveau des surplus, afin de créer une sorte de « V ».

cape_interieurBon je dois encore perfectionner ma technique d’ourlet invisible, parce que sur l’endroit il n’est pas tout à fait vraiment invisible, mais pour le reste je suis assez contente des finitions. En particulier les fentes de manches surpiquées qui pour l’instant sont assez nickel, et qui j’espère ne vont pas se déformer à l’usage…

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Le modèle présente notamment de très jolies découpes surpiquées sur le devant et le dos, mais c’est vraiment dommage car quand la cape est portée, les découpes sont cachées au dos par la capuche, et sur le devant par les rebords. On ne les voit qu’en remontant la fermeture jusqu’en haut (mais moi je sais qu’elles sont là !).

cape_decoupesA part cette histoire d’ourlet, la couture de cette cape s’est passée comme sur des roulettes, grâce notamment au tissu qui se cousait comme du beurre. Enfin non, qu’on coupait dedans comme dans du beurre, mais pas pour la couture, parce que le beurre, ça glisse. Enfin, vous voyez l’idée quoi… C’était un tissu sympa. Ma machine a pas forcément adoré les passages à 6 épaisseurs, mais en y allant doucement il n’y a pas eu de souci (ça doit être le premier projet que je fais de bout en bout sans casser d’aiguille ! Miracle !).

cape_devantDonc finalement cette cape je l’aime bien – même si, je l’avoue, j’ai encore du mal avec la logistique requise pour la porter en conditions réelles, métro, sac et compagnie – et surtout elle a une super capuche !

cape_dos

cape_capuche

Portée c’est pas encore ça… Mais y a de l’idée !

Pour aller voir The Hobbit ce sera parfait 🙂

Je profite de la fin de ce post pour remercier ma copine Diane qui prend des belles photos et qui aime bien quand je parle d’elle sur ce blog, histoire de lui mettre un peu la pression en public pour qu’elle poste elle aussi ses super créations en couture sur l’internet ! Bisous Diane 🙂

cape_ouverteCape en lainage
Commencée en octobre 2011
Terminée en décembre 2012
Burda 10/2011 – Cape 101B
Taille 38 (36 ? j’ai pas noté argh !)
Coupon de lainage de chez Sacré Coupons

La revanche de la jupe boulet

Il y a des projets comme ça, qu’on abandonne dans un coin alors qu’ils sont à moitié finis, et qui ne voient pas la lumière du jour pendant des semaines, des mois, voire des années, tant on espère un jour les oublier complètement. Et des fois il y a une raison pour ça.

Hier soir, sur un coup de tête, je me suis décidée à m’attaquer à ma jupe-boulet, que je me traînais depuis bien un an et demi. N’allez pas croire que c’est un projet compliqué pour autant ! A part les poches passepoilées, que je me suis forcée à zapper si je voulais la finir en une soirée (un élan de motivation aveugle comme ça, ça ne dure pas), le modèle est très basique : une jupe courte avec un pli creux devant, quelques pinces, une parmenture pour la ceinture et une fermeture invisible au dos. Ah, et une doublure aussi, bien sur.

C’est la doublure qui m’avait fait abandonner le projet à l’époque. Lancée bille en tête après avoir acheté le magazine, je n’avais pas réfléchi au fait que la forme de cette jupe est très différente de ce que j’ai l’habitude de coudre (des robes et jupes plutôt taille haute, et très évasées au niveau des hanches). Alors, au lieu de tracer un mix entre un 36 pour la taille et un 40 pour les hanches, j’étais simplement partie sur le 38 habituel. Et ce n’est qu’après avoir coupé, surfilé, et bâti le tout que je me suis rendue compte des dégâts : pour la jupe elle-même, pas de problème, le pli creux apportant de l’ampleur. La doublure par contre : impossible de la fermer ! Et comme il s’agissait d’un tout petit coupon, je ne pouvais pas recouper les pièces, pas même une bande à rajouter sur le côté. J’ai donc fourré le tout dans un sac en me disant que j’irai racheter de la doublure plus tard (ou alors en hurlant que j’arrêtais la couture pour toujours parce que j’étais trop nulle, je ne me rappelle plus bien), et fourré le-dit sac tout au fond de mon armoire.

Et deux déménagements plus tard, la jupe n’avait pas avancé. Alors quand je suis tombée sur ce maudit sac hier soir, je me suis dit que c’était maintenant ou jamais. Plutôt que de recouper une doublure, j’ai gardé celle-ci en la laissant ouverte au niveau de la couture dos. Pas très élégant, mais après tout ça ne se voit pas, et comme je n’étais franchement pas sure de la mettre un jour je n’avais pas envie de gâcher encore du tissu pour elle…

Ah oui, car la doublure n’étais pas le seul problème ! C’est là que je me suis rendue compte, d’ailleurs, à quel point mon niveau de méticulosité avait progressé durant les deux dernières années. Car les pièces de cette jupe étaient un vrai carnage, et, rendons à Burda ce qui appartient à Burda, ça ne venait pas du patron. Arrière plus court que l’avant, ligne d’ourlet qui fait des vagues, entoilage qui dépasse joyeusement des pièces, beurk. Déjà qu’à la base je n’avais pas spécialement envie de m’appliquer, plutôt d’en finir au plus vite, mais là franchement il n’y avait pas grand chose à  sauver.

Ajoutons à ça que je ne voulais pas recouper l’ourlet car la longueur était déjà franchement limite à mon goût (mais qu’est-ce qui m’a pris de ne pas rallonger le patron au départ ?!), et un foirage en règle de fermeture invisible – j’ai toujours du mal avec ce passage où il faut faire se rejoindre la couture du bas avec les deux coutures de la fermeture : je dérape, j’essaie de bidouiller à la main, et je me retrouve toujours avec quelques centimètres tout bosselés – et voilà ce qu’on obtient :

Dr Jekyll de face…

… et Mr Hyde de dos.


Non sérieusement, quand je vois l’arrière, j’ai honte : elle est plus courte de bien 5 cm (je sais que je suis cambrée mais quand même), l’ourlet gondole, il y a une bosse au niveau des fesses à cause de la fermeture. J’ai l’impression de revenir plusieurs années en arrière niveau qualité là.

Fig. 1 : Fermeture invisible ratée

Du coup je ne sais pas quoi en faire : si je la porte, je ne vois que l’avant, donc je me dis que ça passe. Mais si je me mets à penser au dos je vais avoir envie de me cacher illico. Portable ou pas portable ? Il me reste encore pas mal de tissu, je me demande si je ne vais pas refaire une jupe dans le même style (en faisant une toile cette fois !) et balancer celle là à la poubelle…

Jupe boulet
Commencée en février 2011 – Terminée en octobre 2012
Burda février 2011 – Jupe 120
Taille 38
Lainage mélangé synthétique du Marché St Pierre

Chemises express

Je n’ai pas l’habitude de coudre autre chose que des robes ou des jupes, et encore moins de porter des chemises, mais en août dernier je m’étais acheté un short taille-haute pour l’été et je n’avais pas vraiment de hauts suffisamment courts pour être portés avec. C’est donc quelques jours avant de partir en vacances que j’ai décidé qu’il me fallait absolument une chemise à nouer pour aller avec (le midriff, tout ça, vous vous souvenez ?).


J’ai fouillé ma collection de Burda en cherchant le modèle le plus simple possible, et j’ai jeté mon dévolu sur ce chemisier datant d’avril : pas de pinces, pas de poches plaquées, pas de pied de col, juste assez longue pour la portée nouée et trois boutons pour la déco.

La première chemise m’a plus ou moins servie de toile, étant réalisée dans un vichy trouvé pour quasi-rien à Stop Tissus il y a quelques années, et pourtant de très bonne qualité (aaah, c’était mieux avant…). Il devrait m’en rester suffisamment pour un autre haut, mais il faudrait que je trouve un modèle suffisamment éloigné de celui-ci.

La deuxième est dans un voile de coton couleur menthe, là aussi grosse tendance de l’été dernier, on en voyait partout. Toute bonne rebelle que je suis (je fais de la couture moâ, je crée mon propre style, je ne suis pas un mouton victime des diktats des magazines) j’ai tenu, tenu… et évidemment, craqué au dernier moment et couru m’en acheter. J’ai tout de même eu un gros doute en rentrant du magasin de tissus sur son potentiel « blouse d’hôpital », mais une fois porté cela s’oublie vite. Il m’en reste toutefois deux mètres pour faire une robe, et j’ai peur qu’en total-look l’effet soit un peu moins chouette (sans compter que l’été prochain, j’aurais l’air d’une grosse has-been à porter cette couleur qui fait so 2012, bouhouh snif).

Quant au patron, il était parfait pour l’effet recherché, mais si je devais le refaire il faudrait tout de même faire quelques modifications. Les besoins d’une garde-robe en termes de chemises à nouer sont tout de même limités, et l’absence de pinces empêche vraiment ces chemisiers d’être portés tels quels et boutonnés. A la limite, rentrés dans une taille-haute, ça passe sous certains angles, mais ils sont si courts qu’ils ont tendance à remonter et à bouffer (ça se dit ?) d’une manière très inélégante au dessus de la taille.

Un autre défaut, et là, j’en assume la responsabilité, concerne l’entoilage. Contrairement à mes habitudes, où j’utilise du thermocollant intissé (celui qui ressemble à de la feutrine), j’avais trouvé dans mon stock un reste d’entoilage tissé. Si j’en avais en stock, c’est que j’avais du en utiliser pour un projet il y a très longtemps, mais lequel, impossible de me souvenir. Toujours est-il que, comme il était très souple, et mon voile de coton très fin, je me suis dit que ça collerait bien (haha). Sauf que si j’avais pensé à prélaver mon tissu, faire rétrécir l’entoilage au préalable m’était complètement passé au dessus de la tête, et dès le premier lavage de ma chemise je me suis retrouvée avec de grosses bulles au niveau des parties entoilées, le col notamment. Bon finalement c’est bien que ça me soit arrivée sur un projet pas très important comme celui-là, cela me servira de leçon (et si ça peut servir à d’autres au passage tant mieux !).

Mais dans tous les cas je suis bien contente de mes chemises, surtout étant donné le temps qu’il m’a fallu pour les réaliser. J’ai commencé la seconde l’après-midi du départ en vacances, coupé le tissu et cousu à la machine en deux heures à peine, et fini de coudre les boutons et les coutures à la main dans la voiture. Je les ai bien portées cet été, reste maintenant à voir si elles passeront le cap du prochain !


Chemises express
Réalisées en août 2012
Burda avril 2012 – Chemise 116
Taille 36
Vichy de chez Stop Tissus
Voile de coton du Maché Saint Pierre

Mid-quoi ?


Midriff ! Ce dont je vais vous parler aujourd’hui touche au vent de folie qui a soufflé sur les tendances vestimentaires de l’été dernier. Je m’excuse au passage de poster les photos avec deux mois de retard, mais promis juré non seulement je l’avais cousu à temps pour être totalement hype, mais en plus j’ai pris les photos quand il faisait encore 35° et non pas 10. Maintenant je ne sors plus sans ma petite laine. Passons.

Bref, la tendance « midriff », c’est l’alliance du ventre dénudé des années 90 avec la taille haute. Le principe consiste à laisser une bande de peau entre le haut de sa jupe/son pantalon et le bas de son haut, certes, mais attention, avec classe : sans montrer le nombril ! Évidemment ça m’a d’abord fait rigoler grassement, jusqu’à ce que je tombe sur les photos du défilé Dolce&Gabanna :

Une fois l’association d’idées 90’s remplacée dans ma tête de jolies images de pin-ups à la plage, ça a été la débandade et j’ai passé plusieurs jours à fouiller le web à la recherche des photos et des dessins de play-suits des années 40. C’était décidé, il m’en fallait absolument un pour l’été !

Mais malgré toute la bonne volonté du monde, je n’étais pas encore prête à assumer le combo mini-short + brassière en imprimé à palmiers, je me suis donc rabattue sur un objectif plus sobre avec cet ensemble tiré de la même collection :

J’avais déjà repéré l’an dernier dans le Burda de mai une jolie série d’inspiration rétro avec un ensemble jupe longue (enfin, pas longue-longue, longue-milieu-du-mollet-bof-bof) et brassière qui à l’époque m’avait fait lever un sourcil rigolard.

Bien entendu il était hors de question de porter le bustier tel quel sans risquer une visite de la police du goût, j’ai donc mixé le patron avec celui de la robe bustier du même numéro, afin de le rallonger d’une quinzaine de centimètres. J’ai aussi retracé les bretelles histoire d’avoir un peu plus de couvrance et de se rapprocher de la photo d’inspiration.

N’ayant que peu confiance dans la durée de la tendance (la preuve, je suis sûre que vous ne vous en souvenez déjà plus…) ni dans ma motivation sur le long terme à montrer mon abdomen à tous les passants, je me suis débrouillée pour rallonger le haut suffisamment pour pouvoir être porté soit se superposant au dessus, soit rentré dans la jupe, et je dois dire que cela me plaît nettement plus comme ça.

Désolée pour les plis sur le bustier, je l’avais porté toute la journée avant de prendre les photos, et il aurait mérité un meilleur repassage…


En plus du retraçage de patron dont je n’ai pas l’habitude, le modèle est bourré de détails sympas : c’est la première fois que je construisais un bustier avec des bonnets en plusieurs parties, et je dois dire que ça va tout seul. En plus de ça il est baleiné, le dos est fermé par une rangée d’agrafes, et la jupe est élastiquée à la taille, mais a aussi des plis plats sur le devant et des fronces à l’arrière. J’aime beaucoup l’idée de remplacer les fronces par des plis (ou simplement de les supprimer) sur l’avant de la jupe afin d’avoir un peu moins de volume à ce niveau là. C’est aussi le cas sur ce patron de robe qui est sur ma to-do list.

La jupe avait à l’origine deux grandes poches sur les côtés, coupées dans le biais. Et si elles ont beau avoir un très joli tombé, le résultat sur la silhouette en est pour le moins… étrange.


J’ai beau bien aimer les grandes poches en théorie, il faut bien avouer que dans la réalité c’est franchement moins flatteur, j’ai donc rajouté une boutonnière de chaque côté pour les fermer et donner une silhouette plus harmonieuse à la jupe (et du coup ça me fait quand même des poches sympas devant et derrière les boutons !).


Quant à la longueur, le mi-mollet grandes tailles m’arrivant à un endroit vraiment pas terrible du genre mi-chevilles, je l’ai raccourci de 10 cm. Avec des talons ça fait une très jolie longueur, et ça change (et si en plus on dit « tea-length » au lieu de « mi-mollet », ça fait tout de suite plus classe, n’est-il pas ?).

J’ai encore quelques petites choses à vous montrer de cet été, mais après je passe à des projets plus automnaux c’est promis. Là j’ai froid rien qu’en regardant les photos !

Ensemble bustier et jupe « midriff »
Réalisé en juillet 2012
Burda mai 2011 – Jupe 126, Bustier 127 (+ pièces de la robe 122)
Taille 72 (36)
Tissu type chambray de chez Stop Tissus

Glamour et paillettes 3/3

Pour la troisième et dernière robe de cette série, je suis passée des années 50 à 60 avec une robe trapèze typique de cette période. On dirait une robe de mariée ? C’est normal ! Le patron est issu de la série spéciale mariée du Burda de mars 2010, mais comme l’époque était aux robes en dentelle je me suis dit que ça passerait. Et comme le thème du Gala était le voyage dans le temps, je trouvais que ça collait bien (elle a un petit air rétro-futuriste, non ?).

Le modèle est vraiment basique : un devant et un derrière doublés, deux manches, deux pinces, et c’est prêt. La réalisation par contre, c’était autre chose, parce qu’entre ma machine et cette guipure très épaisse c’était pas l’amour fou. Le montage des manches, déjà pas particulièrement agréable en temps normal, a été franchement pénible. Idem pour le galon sur le bas des manches et sur l’ourlet : une fois cousu c’est très joli, mais qu’est-ce que c’est épais dis donc !

Cette fois encore la robe a été finie la veille du Gala, mais pour une fois je m’en suis mordue les doigts : en bonne gaffeuse que je suis, j’avais reporté mes marques sur le tissu à la craie de tailleur… bleue ! Ben oui, pour que ça se voie sur le blanc ! Sauf que ça se voyait trop bien, puisque une fois la robe finie, j’avais de superbes traces bleues au niveau des coutures des épaules et des pinces. Et si je m’y étais prise plus tôt, j’aurais eu le temps de la laver, mais là non. Enfin, personne n’a remarqué, et puis ça m’aura servi de leçon (pour la craie bleue, parce que pour le coup de tout faire à la dernière minute, c’est incurable j’en ai bien peur…).

Au final je ne suis pas convaincue que ce genre de forme m’aille particulièrement bien (et, vu la coupe des manches et la longueur, mieux vaut éviter de lever les bras au dessus de la taille pour garder sa dignité…) mais malgré tout j’aime bien, ça change de ma silhouette 50’s habituelle. J’ai d’ailleurs une robe trapèze sous le coude qui attend son tour à la rentrée…

Robe en guipure
Réalisé au printemps 2010
Burda mars 2010 – 104
Taille 38
Guipure de mariée du Marché St Pierre

Glamour et paillettes 2/3

La deuxième robe se rapproche davantage de mes goûts vestimentaires actuels, puisqu’il s’agit d’un modèle Burda datant de 1958, réédité dans le numéro de novembre 2007 (mon premier patron « vintage », quelle émotion !) :

J’avais même acheté les mêmes gants pour la soirée ! Mais je ne les avais plus pour faire les photos…

Il s’agit d’une robe tulipe avec un décolleté en V devant et derrière, et de grands plis creux qui donnent sa forme à la jupe. Je l’ai là encore réalisée en satin de soie, turquoise cette fois (tout ce turquoise et ce rose fushia qui brillent, ça me fait penser à la robe de la Belle au bois dormant qui change de couleur). A vrai dire je n’ai plus vraiment de souvenirs de sa réalisation, mais quand je me replonge dans les explications elle m’a l’air assez sympa à faire.

Le problème de cette robe c’est que si le haut en satin est très agréable à porter à même la peau, ce n’est pas le cas du bas, la faute au jupon en tulle intégré qui gratte terriblement (surtout en s’asseyant dessus). De plus comme le satin est très fluide, on voit parfois la texture du tulle transparaître au travers et ça gâche un peu l’effet. Le modèle est fait pour être réalisé dans un tissu avec davantage de tenue, la preuve sur la photo Burda qui n’a pas du tout le même tombé.

Les manches kimono sont assez originales avec leur pli sur le dessus (« effet débordant », me dit Burda).

Robe tulipe en satin
Réalisée à l’automne 2008
Burda novembre 2007- 125
Taille 36
Satin de soie de chez Tissus Reine, tulle du Marché St Pierre

Glamour et paillettes 1/3

Pour ma première robe de Gala, j’étais partie à fond dans le kitsch avec une robe bustier Barbie en satin et tulle rose fushia. Il y a en fait deux couches de tulle pour la surjupe, une rose pâle en dessous, et une rose fushia au dessus, ce qui donne des jolis reflets changeants au bas de la robe. La partie haute est un bustier avec des découpes princesse et d’indispensables baleines, ce qui fait qu’il se tient relativement bien (mieux vaut-éviter tout de même de lever les bras, sait-on jamais… Woups).

Le patron est un Burda pochette, le n°8174. Il n’est plus édité il me semble, et c’est bien dommage car il taille très bien, et les explications sont très faciles à suivre (comme pour toute la série des Burda young, à défaut d’être de bon goût pour la plupart des modèles). Je le ressortirai sans doute un jour pour faire l’une des deux autres vues, car sachez que si le bustier en satin n’est pas à votre goût il contient aussi une robe à bretelles dos-nu (tiens, comment dit-on « halter dress » en français ?) aux airs rockabilly très plaisants.

Rétrospectivement quand j’inspecte la robe, c’est sûr que les finitions sont loin d’être parfaites, mais je suis tout de même étonnée d’avoir réussi à gérer à l’époque la fermeture invisible, les baleines, le satin, et les fronces (mon ennemi juré). Heureusement ma maman veillait au grain et la robe a pu être terminée, oh, bien deux jours avant la soirée (déjà j’aimais bien faire les choses à la dernière minute histoire de rajouter un peu de stress, et c’est loin d’avoir changé…).

A bientôt pour une nouvelle robe qui brille !

Robe bustier fushia
Réalisée au printemps 2007
Burda pochette n°8174
Taille 36
Satin de soie et tulle du Marché St Pierre