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De la praticalité de la jupe-culotte

tania_largeurS’il y a bien une chose que je n’imaginais jamais coudre un jour, c’est bien une jupe-culotte. Les jupes-culottes, avec leurs effluves des années 80, leurs longueurs approximatives et leurs tissus rigides, occupent une place de choix dans mon panthéon des habits pas flatteurs du tout, juste en dessous du sarouel :

Mais quand j’ai posé les yeux l’été dernier sur le patron Tania de Megan Nielsen, tout mon univers a été retourné. La longueur approximative devient ici courte, très courte, le tissu rigide fait place à un drapé fluide, la séparation entre les jambes est cachée à l’aide d’un pli astucieux, ce qui donne un rendu final très proche d’une jupe cercle.

tania_portraitLà où la jupe-culotte l’emporte sur la jupe cercle, c’est sur le côté pratique ! En général je n’aime vraiment pas porter des jupes courtes, il suffit que je marche ou que je m’assoie pour que je me sente tout de suite mal à l’aise. Du coup, après avoir crash-testé ma nouvelle Tania en conditions réelles aujourd’hui j’ai vraiment apprécié l’ajout de la couture à l’entrejambe ! J’ai un peu rallongé le patron (j’ai fait la longueur XL sur la taille S, ce qui rajoute environ 2,5 cm) mais ça reste très court, et l’ampleur de la jupe fait qu’elle vole très facilement, mais on arrive malgré tout à conserver un semblant de pudeur. La preuve en images, en me dandinant dans le vent :

taniaHeureusement que j’avais un short en dessous tout de même, parce que sur les côtés, c’est pas encore ça…!

tania_back

Comme au départ je n’étais quand même pas très convaincue du potentiel de la jupe-culotte, j’ai réalisé cette première version dans un reste de tissu à composition mystère, celui de cette robe réalisée il y a deux ans. Pour aller au plus vite, j’ai zappé l’ourlet, et opté à la place pour un ourlet roulotté à la surjetteuse, et je suis très contente du rendu.

tania_ourletÉvidemment, je vous montre l’endroit où il est le plus réussi, hein… Je dois avouer qu’il y en a d’autres où il est beaucoup moins régulier, il gondole, mais une fois portée ça ne se voit pas trop. Et surtout, ce n’est rien à côté de la fermeture éclair… Oui parce que, comme ces temps-ci je couds le soir complètement à l’arrache, je me suis retrouvée à vouloir finir ma jupe à 23h, et comme je n’avais pas de fermeture éclair assortie, j’ai pris la seule que j’avais de la bonne longueur, en me disant que de toute manière elle serait invisible. Voyez-vous même :

tania_zipperBeurk. J’ai essayé de la reprendre deux fois, mais il y a trop d’épaisseurs au niveau de la couture de l’empiècement et je n’arrive pas à coudre plus près des dents sans bloquer complètement la fermeture. Alors tant pis, j’essaie d’oublier, et je mettrai une ceinture !

Pour finir, la photo obligatoire et pleine de classe qui prouve qu’il s’agit effectivement d’une jupe-culotte 🙂

tania_shortJupe-Culotte Tania
Patron Tania de Megan Nielsen
Taille S
Tissu mystère de chez Stop Tissus

Snood à rayures

snood_debutBon, apparemment je suis vraiment obsédée par l’association bleu marine-rouge ! Après la couture avec la robe Belladone, c’est cette fois au tour du tricot d’afficher mes élans nautico-patriotiques, avec ce snood à rayures verticales.

snood_pile

Il ne s’agit pas ici de jacquard mais de point de brioche (ou côtes anglaises), un point tout simple à base de jetés et de de diminutions qui a un rendu vraiment chouette en alternant des rangs dans deux couleurs différentes, créant ainsi des rayures verticales.

Sur l’envers ça donne des rayures aussi, mais pas pareilles :

snood_face

Je crois que l’air énervé sur la photo c’était pour faire croire que j’utilisais une force phénoménale pour étirer le tricot… mais je ne suis plus très sûre.

Pas grand chose de plus à dire sur ce snood, si ce n’est que j’ai été confrontée au cauchemar de bon nombre de tricoteuses : je suis arrivée à court de fil alors qu’il me restait tout juste un tiers des mailles à rabattre… Sauf qu’avec des rangs de 160 mailles, hors de question que j’en défasse quatre ou cinq pour revenir à l’endroit où j’aurais du enlever une répétition du point. J’ai donc récupéré un reste de laine d’à peu près la même grosseur, et à peu près la même couleur, pour rabattre les mailles restantes… Au final, boah, ça passe, personne n’ira regarder de près, surtout quand il est tout enroulé.

snood_erreur

Pour les détails techniques, ce snood a été tricoté en Omega+ de Lang Yarns. C’est un mélange de nylon et d’acrylique, ce qui détonne un peu avec ma nouvelle lubie de « je-tricote-des-matières-nobles-parce-que-les-filles-sur-internet-disent-que-c’est-mieux » mais les couleurs sont vraiment riches et brillantes donc je l’aime beaucoup.

snood_fin

Snood à rayures
Point de bricohe
Omega+ de Lang Yarns, 2 pelotes de chaque couleur
Lien Ravelry

Reprenons les bonnes habitudes

belladone_largeurEt quand je dis bonnes habitudes, chez moi ça veut dire coudre une robe à l’arrache, en commençant à 21h avec pour objectif de la porter le lendemain, et en enchaînant les bourdes qui font que ce blog mérite bien son p’tit nom ! C’est que ça m’avait manqué tout ça ! 🙂

Alors oui, je m’étais dit pas de couture avant la fin de la thèse, mais là j’ai craqué, entre la rédaction et les entretiens d’embauche (parce qu’il faut déjà penser à la suite !), j’avais besoin d’une pause créative un peu plus gratifiante que mes aventures avec la génération automatique de graphes. Alors quand Eléonore m’a proposé de passer la voir au salon CSF où Deer&Doe avait un stand, je me suis dit que ça me ferait une distraction tout à fait bienvenue !

Sauf que la veille, panique, je n’avais rien à me mettre : j’ai bien une Bleuet mais elle était sale, une Belladone mais c’est pas moi qui l’ai cousue donc c’est de la triche, une Sureau mais… oui bon d’accord, j’avais envie d’un nouvelle robe et voilà.

belladone_dosEntre donc en scène la Belladone, que j’avais commencer à décalquer et découper juste avant de partir outre-atlantique cet été. Sauf que je ne sais pas ce qui m’avait pris ce jour là, mais j’ai fait du grand n’importe quoi sur le décalquage, et comme au moment de la coudre je n’avais pas les yeux en face des trous non plus, je ne m’en suis pas rendue compte. Étudions donc ensemble le schéma suivant :

dessinMettons que la partie à pois représente le devant de jupe de la Belladone (bon, c’est du à peu près, hein ! Y a pas à dire, le patronage c’est un métier…). Le rectangle, tout autour, c’est ma feuille de papier de soie, utilisée pour décalquer le patron (en vrai il y avait moins de marges, pas de gâchis promis, c’est une vue d’artiste là). Donc en toute logique, j’aurais du découper, dans mon papier, puis dans mon tissu, la partie à pois uniquement… Sauf que je ne sais pas pourquoi mais j’ai laissé aussi la partie hachurée. Et le fait qu’il y ait un trait avec des marques de plis en plein milieu de la jupe, ben, ça ne m’a pas choquée plus que ça… Bon et puis du coup après avoir cousu la poche je me suis retrouvée comme une nouille à raboter la pièce sur le côté, puis en longueur, puis à me rendre compte qu’il me manquait bien 10cm à la taille…

belladone_ceinture

Alors j’ai réussi à m’en sortir en diminuant les plis et en réduisant au maximum les marges de couture, mais du coup les coutures de côté ne sont pas alignées… Enfin sur le coup j’en étais à rigoler toute seule de ma bêtise devant ma machine, parce que là, franchement, faut le faire pour pas s’en apercevoir.

Histoire d’être constante, j’ai également fait les pinces trop longues (ce qui me donne des robot-boobs tout carrés), surpiqué le biais complètement à l’arrache, et pris les photos sans l’avoir repassée avant et après m’être assise dedans toute la matinée…

belladone_biaisMais à part ça, elle me plaît bien cette robe, tant qu’on ne la regarde pas de trop près ! Ça faisait longtemps que j’avais envie d’en faire une version un peu nautique, en bleu Klein avec un biais rayé rouge et blanc. Je fais un peu une fixette sur cette association de couleurs je crois… mais Pantone a déclaré que c’était la couleur de l’année alors vous risquez d’en voir encore beaucoup par ici ! Je ne vais pas encore m’épancher sur les nombreuses qualités des patrons Deer&Doe (je ne suis plus très objective à ce sujet j’en ai peur) mais bon, elle est quand même sacrément chouette la Belladone… Promis à l’avenir je m’applique et j’en serai une meilleure ambassadrice !

belladone_devantEt pour finir sur une note hors-sujet, je ne résiste pas à vous mettre un gros plan de mes chaussures, parce qu’elles sont trop chouettes 🙂

belladone_shoes

Belladone nautique
Belladone de Deer&Doe
Taille 38
Gabardine de coton du Marché St Pierre
Biais à rayures de chez Fil 2000

Tea Party

robe_tea_party_empiecementDisclaimer : la robe qui va suivre n’a pas été réalisée depuis les États-Unis, oh que non. Couture, tricot, broderie, j’ai bien peur que tout cela passe complètement à la trappe pendant encore deux mois. C’est donc une robe qui date de mai dernier que je vous présente !

Il s’agit de la robe Butterick B5708, une réédition d’un modèle de 1953 sur laquelle j’avais complètement craqué à sa sortie (de la réédition, pas en 1953). J’ai acheté le tissu sur un coup de cœur, avec la robe en tête mais sans occasion précise pour la porter. Comme elle fait plutôt habillée elle aurait pu se retrouver au placard, mais elle m’a finalement sauvé la mise pour le mariage de mon cousin, faute de temps pour faire la robe en soie que j’avais prévue depuis l’an dernier (procrastination, encore et toujours).

robe_tea_party_faceSi je trouve le résultat très chouette en particulier sur ces photos, merci encore une fois à Eléonore j’en ai vraiment bavé pour la faire : entre le tissu, le patron et mes bourdes à répétition, j’ai bien cru que l’univers s’acharnait contre moi.

Pourtant tout avait bien commencé, par un coup de foudre au Marché St Pierre pour ce tissu qui me rappelait étrangement Alice au Pays des Merveilles. Je trouve le motif vraiment superbe, les couleurs sont belles, plus profondes en vrai que sur les photos. En plus le tissu a une belle tenue, avec un peu de stretch ce qui fait que non seulement il est confortable mais en plus il ne se froisse pas beaucoup. Par contre à part ça, quelle plaie !

robe_tea_party_cote

Il faut dire, déjà, que je me suis plantée en l’achetant : supposant naïvement qu’il était en 1m40 de largeur alors que c’était en réalité du 1m15, je n’en ai pas pris assez pour faire la robe entièrement dans ce tissu. Je suis donc retournée au Marché St Pierre pour en racheter, mais il était bien sûr épuisé. Je suis donc revenue avec du tissu contrastant pour faire l’empiècement, tout d’abord du blanc, qui une fois coupé s’est avéré trop épais, et puis il était trop blanc et pas assez ivoire et ça jurait. Je suis donc retournée du côté de Montmartre une troisième fois, et là gros coup de bol chez Moline puisqu’il y avait du voile de coton en soldes, et parmi les rares couleurs ce marron qui était parfaitement assorti.

robe_tea_party_dosLe vrai problème, par contre, tient entièrement au tissu lui-même : le motif n’est pas du tout dans le droit fil ! Grosse galère du coup pour essayer de faire les raccords, je m’en suis sortie pour les coutures centrales, les plus importantes, mais j’ai du abandonner pour les côtés. Ça se voit un peu sur la photo suivante, mais je trouve que le motif chargé et mon air hyper snob sur la photo distraient suffisamment pour que ça passe.

robe_tea_party_smugCe qui est sûr, c’est que je ne referai pas le patron ! L’empiècement est, à mon humble avis, très mail patronné, les bretelles à nouer partent beaucoup trop sur les côtés, comme si j’avais les épaules 10 à 20 cm plus larges. Enfin, je dis « mon humble avis », mais quasiment toutes les reviews que j’ai lues se plaignent du même problème. Alors même si en théorie il s’agit d’une robe « multi-nouable » que l’on peut porter de plein de façons différentes, c’est vraiment très dur de trouver une manière flatteuse de nouer les bretelles, ça baille devant, ça ne drape pas bien, c’est beurk.

Dans un premier temps, j’ai cru que ça venait de moi, car je me suis plantée en la cousant. J’ai confondu l’envers et l’endroit sur un des morceaux de l’empiècement devant, et du coup j’ai cousu l’empiècement et sa doublure pas dans le même biais (c’est à dire que le biais n’était pas la même diagonale : sur l’un le droit fil partait vers la gauche, et sur l’autre vers la droite ; ça fait sens ?). Une fois la robe finie, quand j’ai vu que l’encolure gondolait autant, j’ai voulu tout mettre à la poubelle, mais dans un élan de courage j’ai entrepris de découdre tout le haut pour retourner la doublure dans l’autre sens (ce qui impliquait de découdre tout le pourtour de l’empiècement, fil noir sur tissu marron foncé et surplus recoupés à quelques millimètres… plus JAMAIS). Et puis au final… ça gondole toujours. Mais j’essaie de me persuader que moins, histoire de garder ce qui me reste de santé mentale.

robe_tea_party_juponUne fois les bretelles bien ajustées (c’est à dire après un bon quart d’heure de bidouillage devant le miroir), je l’aime beaucoup quand même, surtout portée avec un gros jupon. Ca fait complètement over the top, je prends plein de place quand je m’assois, et ça fait froutch froutch quand je marche (pour info, le jupon vient de chez ModCloth, je recommande vivement). Mais même sans le jupon, la longueur de la jupe elle-même fait déjà très habillé. Portable tout de même, vous croyez ?

robe_tea_party_detailRobe Tea Party
Butterick B5708
Taille 10
Coton stretch à motifs du Marché St Pierre
Voile de coton de chez Moline

Le midriff contre-attaque

DSC_0260Vous vous souvenez du midriff, cette tendance douteuse de l’année passée ? Et bien cette année encore je suis bien décidée à faire voir le soleil à mon abdomen !

Pour aller avec mes chemises réalisées l’année dernière, je complète donc mon stock de jupes taille-haute, cette fois avec une Chardon de Deer&Doe. Je l’ai trouvée particulièrement agréable à coudre, avec tous ses plis et ses surpiqûres (c’est un peu long mais j’adore le rendu). Je suis d’ailleurs très contente des plis de la jupe, qui tombent tout pile sur les rayures du tissu et qu’on ne voit presque pas au niveau de la ceinture.

DSC_0253Le tissu est un lin vraiment léger et super beau qui vient du Marché St Pierre, avec une jolie couleur grenadine-au-lait. Je n’ai pas pensé à prendre une photo de l’ourlet, qui est  réalisé avec un biais fushia qui me donne trop la pêche. J’adore les petits détails comme ça que personne ne voit.

…et en plus elle a des poches ❤

DSC_0268Oh, et comme vous pouvez le reconnaître au fond très typique des photos, c’est encore une fois Eléonore qu’il faut remercier pour les avoir prises !

DSC_0255Bon alors, une jupe en lin, ça peut paraître un peu déplacé pour Paris, avec le temps pourri qu’on se traîne, mais pour moi elle tombe à pic, car dans moins de deux semaines : adieu Paris, bonjour Los Angeles !

LAJe pars trois mois là bas pour être Visiting Research Assistant (ça claque non ?) dans un labo qui travaille sur des thématiques très proches de ma thèse. Cela risque donc d’être bien calme par ici, puisque je n’aurai ni le temps ni les moyens de coudre sur place, et que je n’ai pas pu me faire une garde-robe digne de l’été californien avant de partir comme je l’avais prévu. Je vais tout de même emporter de quoi tricoter sur la plage, et mon appareil photo, donc j’aurais peut-être des choses à vous montrer, qui sait ?

DSC_0267Jupe Chardon en lin rayé
Chardon de Deer&Doe
Taille 38
Lin du Marché St Pierre

Blouse Mod

datura_largeur

Vous serez nombreuses à l’avoir reconnue, il s’agit de la blouse Datura de la dernière collection de Deer&Doe. J’ai fait la version sans les découpes mais avec le col, et entre les pois, le col claudine, le bleu klein et la ligne un peu en A, je lui trouve un air bien Mod / années 60.

Pour être honnête, je ne comptais pas vraiment la coudre, cette blouse, parce qu’à vrai dire je ne porte pas vraiment de blouses. Et si je ne porte pas de blouses c’est parce que je ne porte pas vraiment de pantalons (sauf bien sûr les pantalons trop grands et autres pyjamas distendus qu’on met quand on n’a pas envie de s’habiller le matin, mais ici c’est mon blog, et j’aime bien y faire croire que je m’habille tous les jours comme une princesse). Enfin du coup j’ai dû en acheter un exprès pour cette séance photo puisque je n’en avais plus un seul à ma taille. M’enfin…

datura_devantTout ça c’est la faute de ma copine Diane, avec qui j’aime bien faire de la couture en duo (c’était déjà le cas pour cette robe). Et comme Diane était tombée amoureuse des découpes en triangle de la Datura et que c’est vrai que c’est sympa de coudre autre chose que des robes de temps en temps, je l’ai suivie. C’est sympa la couture en duo, c’est l’occasion de s’épauler pour les choix cornéliens de tissus et de s’arracher des cheveux ensemble sur les explications. Pas de ça ici toutefois car comme d’habitude avec Deer&Doe les explications sont au top, surtout que là je maîtrisais le montage des épaules dit « de la cuillère en bois » et que j’avais eu l’occasion de l’exercer juste avant sur ma robe Dolce Vita. J’adore, ça fait vraiment des finitions nickel.

datura_coteEt ce qu’il y a de super aussi avec cette blouse, c’est qu’elle ne prend pas beaucoup de tissu et qu’elle permet du coup d’utiliser des restes. Ça a donc été l’occasion de liquider ces 80cm de coton noir à pois blanc que j’avais acheté pour doubler un bustier mais qui s’était finalement avéré un peu trop épais pour ça. Quant au tissu bleu, attention la classe : c’est un reste d’un déguisement de Super Mario que Diane avait cousu pour son neveu. Promis si elle poste des photos à l’occasion quelque part je vous mettrai un lien 😉

Du coup comme j’en avais très peu j’ai doublé l’empiècement avec du tissu à pois :

datura_doublure1Bon ok on ne voit pas grand chose (mais cette photo me fait rire). Là c’est mieux :

datura_doublure2Le biais noir qui finit le bas de la blouse, c’est un reste qui trainait de mon premier sac, et les boutons sont aussi de la récup de mon stock, achetés avec un énorme lot dans un vide grenier. Zéro euros de dépensés pour cette blouse, c’est une première !

datura_dosVous m’excuserez l’avalanche de photos, mais elles ont été prises par la talentueuse Eléonore, et avec ce mur orange en fond je les trouve super classes. Du coup, impossible de sélectionner !

datura_finDatura Mod
Datura de Deer&Doe
Taille 38
Coton à pois du Marché St Pierre
Coton bleu de Stop Tissus

La solitude du boléro

bolero_mauve_paysage
Ça doit être triste d’être un boléro en dentelle.

Ça ne sert à rien.

Ça ne va avec rien.

Reliquat désuet d’une époque révolue.

Allez, va, je t’aime quand même.

bolero_mauve_dosN’allez pas croire le contraire, hein ! En l’occurrence, je le trouve très chouette sur cette robe, mais je ne peux le porter avec rien d’autre de ma garde-robe. Mais vraiment, rien. Nada. Zéro.

Ce n’est pas seulement la couleur qui cloche (mais qu’est-ce qui m’a pris de prendre du mauve alors que je n’ai rien d’autre en pastel ?) mais aussi la forme qui, portée avec un haut à bretelles, me laisse deux étranges triangles de peau nue au niveau des aisselles. C’est pas vraiment que ce soit moche, mais c’est… bizarre.

Le modèle est très chouette, très rapide à faire et le point de dentelle est ultra-simple à retenir. La laine, la Venezia Worsted de Cascade Yarns, est une merveille de douceur et de brillance. Mais l’un dans l’autre, ça reste un boléro mauve en dentelle, et je doute qu’il sorte beaucoup de mon armoire, sauf avec cette robe, et encore, quand je me sens d’humeur particulièrement fifties.

bolero_mauve_devantOh, et bien sûr, qu’est-ce que j’ai fait après l’avoir fini ? Commencé un autre boléro pardi !

bolero_mauve_gros_plan
Boléro mauve
Réalisé en avril 2013
Modèle Little Silk Shrug, du livre Lace Style
Cascade Yarns Venezia Worsted : presque 1 écheveau
Lien Ravelry

Ma nouvelle robe préférée

tulloch_haut

Après une grosse période de « mouais » en couture, j’avais envie d’un projet inratable, d’une robe facile à coudre et facile à porter, qui me mette la patate à 200%. Du coup j’ai jeté mon dévolu sur le joyau de mon stock : ce magnifique Liberty, offert par ma maman l’an dernier. Ce tissu, j’en suis tombée raide dingue, pas seulement parce que le turquoise/bleu canard c’est mon kif, mais surtout à cause du motif : des étagères et des étagères de livres ! Si si, je ne l’invente pas, sur certains on voit même les détails de la reliure. Parfait pour satisfaire mon côté geek nerd thésarde intello fille qui lit des livres. En plus il porte le doux nom de Doctor Tulloch, et moi quand je serai grande je veux être Doctor, et aussi me marier avec the Doctor, alors Doctor Tulloch et moi on était clairement faits l’un pour l’autre.

Ce patron aussi (la fameuse robe Dolce Vita de Burda), il était fait pour moi. Il a tous les éléments que j’aime dans une silhouette : un décolleté en U, des mancherons, la taille cintrée et des fronces à gogo. Je l’avais déjà fait une première fois lors de la sortie du magazine, mais le résultat n’était pas terrible (je l’avais faite une taille trop grande et puis le combo vichy rose + croquet était tout de même un peu trop kitsch) et j’avais fini par m’en séparer. J’étais toutefois convaincue qu’une fois à ma taille, ce serait le patron idéal, alors j’ai retenté le coup.

tulloch_devantEn recopiant le patron dans la bonne taille cette fois, je me suis rendue compte que la version précédente n’était pas en 38 comme je le pensais, mais en 40 ! La faute aux patrons Burda qui commencent parfois en 34 et parfois en 36 (enfin, surtout la faute à moi qui ne vérifie jamais…). Pas étonnant qu’elle ait été bien trop grande !

Du coup maintenant, en 36, elle me va vraiment nickel. On voit bien quelques plis sur les photos mais ils proviennent surtout du fait que je l’ai portée non-stop depuis qu’elle est finie. Je l’adore !

tulloch_dos

Là où je suis très contente de moi, en plus d’avoir masterisé la technique dite « de la cuillère en bois » pour le montage des coutures d’épaule, c’est sur les fronces. Je l’ai évoqué dans le post précédent, jusqu’à il y a quelques temps, il y avait peu de choses que je détestais plus au monde que de faire des fronces. Ça prend du temps, il faut bien se concentrer pour faire des lignes de piqûres bien parallèles, pour répartir les fronces bien équitablement, et quand on a presque fini, CRAC ! Il n’y a plus qu’à tout recommencer…

Sauf qu’entre temps je suis tombée sur ce post de blog chez Colette, sur la différence entre 2 et 3 rangs de fils de fronce. Et ça a été une révélation ! Avec trois rangs au lieu de deux, les fronces sont mieux réparties, plus jolies, mais en plus j’ai l’impression que le fil a beaucoup moins de chances de casser (0% de chances si l’on en croit mes expériences jusqu’ici mais je ne suis pas sûre d’être statistiquement valide). Ici j’ai également réglé le point un peu moins long qu’à mon habitude (sur 4 au lieu de 5) et je trouve le résultat super top. Ci-dessous, les fronces en vue subjective à la première personne quand je penche la tête pour les admirer :

tulloch_plisLa robe est aussi doublée dans un voile de coton beige dont la couleur rappelle les détails du motif, et qui contient un peu de polyester histoire d’avoir un peu moins besoin d’être repassé. Il vient du Marché St Pierre et c’est vraiment un régal à porter contre la peau, je crois que je n’achèterai plus que ça pour doubler mes robes en coton.

tulloch_doublure

Sur ce je vous laisse, ma robe sort du lavage, je m’en vais la remettre et me rouler dedans.

tulloch_paysage

Robe Doctor Tulloch
Réalisée en avril 2013
Burda 02/2011 – Robe 101
Taille 36
Liberty Doctor Tulloch de chez Tissus Reine
Voile de coton/polyester du Marché St Pierre

Procrastination Niveau 60

robe_fraises_paysage

Attention les yeux, ceci n’est pas une nouvelle robe, oh que non ! C’est même, si mes souvenirs sont bons, la première robe que j’ai cousue, il y a plus de six ans… C’est la robe qui m’a appris les plis. Qui m’a fait détester les fronces, à force de cassages de fils intempestifs. Qui m’a fait sacrément douter aussi, parce que je l’avais faite trop grande et qu’elle baillait sur les côtés au point de ne pas être mettable en l’état (et pas question à l’époque de découdre pour reprendre, surtout que le devant supérieur est doublé).

robe_fraises_dos

A présent elle a des bretelles classiques, mais à la base c’est une robe dos-nu, dont les bretelles se nouent derrière la nuque, comme on peut presque le voir sur la photo du patron ci-dessous :

burda8045A y regarder de plus près, on dirait bien que même sur le mannequin le devant baille un peu sous les bras… Sur moi, c’était pareil, en bien pire, alors du coup pour la porter je faisais d’abord un nœud à chaque bretelle sur le devant, avant de les nouer ensemble sur la nuque, histoire de rentrer un peu d’ampleur. Mais ça faisait quand même deux grosses boules moches, donc je crois bien que, malgré ma grande fierté d’avoir réalisé une robe avec plein de fronces et plein de fraises, les fois où elle est sortie du placard se comptent sur les doigts de la main (allez, des deux mains, soyons généreux).

robe_fraises_detail

Je suis tombée dessus l’autre jour lors du remisage annuel de mes gros lainages d’hiver pour laisser la place aux robes d’été (ce qui était un peu anticipé au vu des températures actuelles, je dois l’avouer). Prise d’un coup de folie, me voilà en train d’épingler les bretelles au dos, de pincer l’ampleur du devant, et quatre petites coutures main plus tard, c’est bon, c’est fait. C’est pas parfait, mais c’est portable. Ça m’a pris dix minutes. Il m’aura fallu six ans.

robe_fraises_devant

S’en suit ma question existentielle du moment : peut-on encore porter une robe avec des fraises quand on a 25 ans ? Que dire alors du combo robe à fraises + chaussures à fraises ?

chaussures2

Robe à fraises
Burda 8045
Taille 38
Réalisée en … 2006 ?
Coton à fraises du Marché St Pierre